Lorsqu’un bâtiment professionnel est parfaitement isolé et étanche, les problèmes de la pollution de l’air intérieur sont fréquents. À la différence des anciens immeubles qui sont plus perméables, il requiert en effet 4 à 10 fois plus de temps pour renouveler complètement l’air intérieur. Ce qui permet à diverses substances dangereuses de s’accumuler exposant ainsi les occupants à des risques. Pour éviter les problèmes de santé liés à ce phénomène, découvrez dans ce qui suit nos conseils en amélioration de la qualité de l’air intérieur.
1. Mettre en place un système de ventilation efficace
Au moment de la construction du bâtiment professionnel, il est essentiel de choisir un système de ventilation adapté au nombre d’occupants qu’il va accueillir. En France, la plupart des immeubles sont justement équipés de ventilation à simple flux. Même si ce système parvient à extraire l’air pollué, il ne contrôle pas l’air entrant. Ainsi, le meilleur conseil en amélioration de la qualité de l’air intérieur dans ce cas de figure est l’installation d’une ventilation à double flux. En effet, elle est plus efficace, car en plus de filtrer l’air provenant de l’extérieur, elle récupère la chaleur de l’air sortant, injecte un air propre et tempéré dans les pièces.
Avec ce type de ventilation, l’air intérieur est donc renouvelé et contrôlé constamment tout en permettant des économies d’énergie. Dans le cadre de la règlementation thermique RE2020, c’est d’ailleurs la solution recommandée, surtout pour la construction d’un bâtiment, car il faut savoir que la QAI est un facteur de confort, de performance énergétique et de santé.
2. Installer un système de purification et de filtration d’air
En plus de la ventilation, la mise en place d’un purificateur d’air est le deuxième conseil en amélioration de l’air intérieur que l’on puisse donner. Cet appareil aide en effet à capter les polluants spécifiques présents dans une pièce. En fonction des besoins de l’entreprise, il existe d’ailleurs plusieurs types d’appareils, à savoir les filtres classiques, les filtres HEPA (très efficace contre les particules fines) ainsi que les purificateurs à UV pour éliminer les bactéries et les virus.
Toutefois, il est important de bien comprendre que l’utilisation d’un purificateur d’air, aussi performant soit-il, ne peut en aucun cas se substituer à un véritable système de ventilation. En effet, le rôle du purificateur se limite essentiellement à filtrer et recycler l’air déjà présent dans la pièce, sans pour autant introduire d’air neuf provenant de l’extérieur. Ainsi, pour garantir un renouvellement efficace de l’air ambiant et assurer un environnement intérieur sain, notamment en éliminant l’humidité, les polluants ou les odeurs persistantes, le purificateur doit impérativement être utilisé en complément d’un système de ventilation performant et bien entretenu.
3. Privilégier des matériaux de construction durables et sains
Certains matériaux de construction ou de décoration libèrent dans l’air des composés organiques volatils (COV) ou d’autres substances toxiques. Pour éviter les problèmes de santé que cela peut engendrer, l’usage de matériaux naturels, écologiques et non polluants est fortement recommandé. C’est par exemple le cas du bois, de la terre cuite, de la peinture) base d’eau ou encore de la laine de bois qui sont des options saines et durables.
En choisissant des matériaux adaptés, on évite ce qu’on appelle « syndrome du bâtiment malsain ». Concrètement, il s’agit des troubles physiques ressentis par les occupants par rapport à un environnement intérieur dégradé.
4. Analyser la qualité de l’air intérieur
Pour trouver une solution efficace, il est important de mesurer au préalable la qualité de l’air intérieur. Pour cela, faire appel à un professionnel du domaine est préconisé. Pour ce faire, des outils de mesures et de contrôles spécifiques seront en effet utilisés, à savoir des sondes hygrométriques et des sondes de qualité d’air.
Par ailleurs, il existe des appareils conçus pour des usages bien déterminés. Il y a par exemple des systèmes dédiés à l’amélioration de la QAI dans les lieux à forte humidité, des espaces très fréquentés ou des zones où les produits chimiques sont fréquents. Avec de tels dispositifs, on peut suivre en temps réel la QAI et réagir rapidement si un seuil est dépassé.