Toit végétalisé

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Le toit vert puise ses origines dans les pays où l’isolation thermique est un facteur primordial dans le choix des matériaux et techniques de construction. Construire un toit vert consiste à déposer de la terre (un substrat) et des plantes sur le toit d’une construction suffisamment robuste, imperméable et résistant aux racines.

On trouve ainsi des toits verts dans les pays très chauds, en Afrique par exemple, ainsi que dans les pays scandinaves.

Du fait du réchauffement excessif de l’air par les toitures et l’asphalte (imperméabilisation des sols), les villes sont toujours plus chaudes et plus polluées que les campagnes. La multiplication des toitures vertes aura une répercussion écologique indéniable pour les villes.

Ce type de toiture revêt un intérêt économique et énergétique évident, et en particulier pour les constructions basses avec une large superficie au sol, tel qu’un super ou hypermarché.

toit_v_g_tal_03.jpgAvantages
Les toitures végétalisées présentent beaucoup d’atouts environnementaux.Mais bien sûr, rien d’illégal dans cette plantation-là! Au contraire, les toitures végétalisées s’inscrivent dans la tendance des bâtiments HQE (Haute Qualité Environnementale). Faire pousser de l’herbe sur son toit donne une petite touche écolo aux logements tout en intégrant mieux l’habitation à son environnement. Esthétiques, les toits verts sont également écologiques et économiques.

Renouvellement de l’air ambiant, économie d’énergie, protection des toitures des agressions extérieures, filtration de l’eau de pluie et l’air, renforcement de l’isolation thermique ( les plantes absorbent une partie de la chaleur, le sol ainsi que l’humidité contribue à réduire la température directement en contact avec la toiture) et phonique (la couche végétale absorbe les bruits extérieurs), protection de la construction des UV, allongement de la durée de vie du toit ( la principale cause de dégradation progressive des membranes des toits plats est l’exposition aux intempéries et aux UV du soleil), augmentation de l’inertie de la maison, absorption des poussières,… sont quelques-uns des avantages offerts par les toitures végétalisées…

Les toitures végétalisées permettent également la diminution de la pollution de l’eau de la ville. Au lieu de s’écouler en totalité, une partie de l’eau de pluie est stockée dans le substrat et absorbée par les plantes. Un toit végétalisé d’une épaisseur de 15-20cm peut retenir jusqu’à 10-15cm de précipitation. La surface totale des toits dans une ville est loin d’être négligeable; les toits verts permettent donc de réduire le ruissellement excessif et donc potentiellement des inondations. Les pluies qui finissent par ruisseler bénéficient d’une filtration ne serait-ce que minimale.

toiture_vegetale.jpgComment végétaliser son toit
Même si vous êtes un excellent jardinier, vous ne pourrez pas créer votre toiture végétalisée vous-même. Le choix des plantes qui transformeront votre toit en jardin dépend de paramètres précis comme les fenêtres et bâtiments voisins, le climat de votre lieu d’habitation, l’orientation ou l’inclinaison de la toiture. L’appel à un professionnel est donc obligatoire.

Plusieurs entreprises spécialisées ont mis au point des systèmes complets de verdissement des toitures, fiables et performants. Elles proposent toutes sortes de systèmes, allant des tapis pré-végétalisés à la station d’arrosage automatisée. L’intégration d’un toit vert dans le bâtiment sera d’autant mieux réussie si elle est envisagée dès la conception du bâtiment, mais elle est toutefois réalisable sur des constructions déjà existantes.

Que ce soit sur une nouvelle ou une ancienne toiture, le toit végétal peut presque toujours trouver sa place. Mais…

  • L’étanchéité du toit doit, à la base, être impeccable.
  • La pente du toit doit permettre l’installation sans glissement du tapis végétal.
  • Les racines des végétaux ne doivent pas détériorer les revêtements d’étanchéité.
  • Le support doit pouvoir supporter la charge de cet ajout végétal et des passages occasionnels pour l’entretien.

La solution la moins coûteuse et la mieux adaptée à l’habitat individuel est la végétalisation extensive, à base de végétaux ne nécessitant qu’une faible épaisseur de substrat et capables de résister à l’absence d’irrigation. En construction neuve, le cas de figure le plus simple est la toiture terrasse quasiment plate, qui recouvre généralement des extensions de la maison (garage, atelier…). En construction de style contemporain à toit plat, toute la surface de toiture s’y prêtera. Cependant, on peut aussi végétaliser les toits en pente jusqu’à 45°, avec des équipements pour éviter les glissements.

toit_vegetal_00.jpgPlantes

Techniquement, toutes les plantes peuvent pousser sur les toits mais certaines peuvent nécessiter des soins constants pour les préserver d’un soleil permanent, du gel et des grands vents. Dans la plupart des cas, la végétation ne sera qu’herbacée ou arbustive. Elle sera choisie en fonction du climat de la région, de l’ensoleillement, de la pente du toit…

De manière générale, on devrait privilégier des plantes vivaces et indigènes très résistantes aux températures extrêmes et qui s’implanteront rapidement pour couvrir les surfaces de la toiture végétalisée afin de réduire son assèchement par le soleil et le vent.

Voici les plantes que l’on peut retrouver sur une toiture verte :

  • Plantes fleuries : les origans ; les alliums de petite taille comme la ciboulette , qui offre aussi l’avantage d’être un condiment ; un mélange de fleurs des champs pour créer un pré fleuri ; le gazon d’Espagne ou armérie maritime (Armeria maritima) ; les iris nain comme l’iris Pumila ; les campanules, les centaurées, etc.
  • Couvre-sols : les œillets ; les gypsophiles ; les sédums ; les thyms, etc.
  • Graminées : les fétuques et particulièrement la fétuque bleue (Festuca glauca) et fétuque améthyste (Festuca amethystina) particulièrement compactes et décoratives.
  • Plantes vertes : les iberis comme la corbeille d’argent (Iberis sempervirens) ; les armoises, etc

En bref, la technique du toit végétal permet d’isoler naturellement le bâtiment. Le mélange de terre et de végétaux enracinés sur les toits permet en effet de réaliser des toitures étanches à l’air et à l’eau mais aussi résistantes au vent et au feu. Depuis quelques années, la pratique de la toiture végétale s’inscrit de fait dans les pratiques courantes des constructions durables, la version architecturale de la philosophie du développement durable.
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