Guide complet pour remplacer des gouttières en PVC

Remplacer une gouttière peut sembler anodin, mais c’est un geste essentiel pour la santé de votre maison. En dirigeant les eaux pluviales loin des murs et des fondations, les gouttières jouent un rôle clé dans la protection du bâti. Avec le temps, elles peuvent se fissurer, se déformer ou se détacher sous le poids des intempéries. Le PVC, léger, économique et facile à installer, reste aujourd’hui l’un des matériaux les plus utilisés pour les systèmes d’évacuation d’eau. Ce guide complet vous explique, étape par étape, comment remplacer vos gouttières PVC vous-même, en toute sécurité et avec un résultat durable.

remplacer des gouttières en PVC

Pourquoi remplacer ses gouttières ?

Avant d’envisager un remplacement, il est important de comprendre les raisons qui peuvent justifier cette intervention. Une gouttière usée ou abîmée n’est pas qu’un problème esthétique.

Une fissure, même minime, peut provoquer des infiltrations d’eau dans la façade. Une descente bouchée, elle, favorise les débordements et la stagnation, ce qui fragilise le crépi, la peinture et parfois même la charpente.

Le PVC, bien qu’anticorrosion et simple d’entretien, n’est pas éternel. Il se dilate sous la chaleur, se rétracte au froid, et finit par se fragiliser sous l’effet des UV. Au bout de 15 à 20 ans, un remplacement complet devient souvent nécessaire.

Selon un couvreur nîmois, certains signes doivent vous alerter : des joints décollés, des fixations rouillées, des traces d’humidité au mur, ou une déformation visible des profils. Mieux vaut intervenir avant que la gouttière ne cède, pour éviter d’endommager la façade ou le bas de toiture.

Les spécificités du PVC : avantages et limites

Le PVC (polychlorure de vinyle) s’est imposé depuis plusieurs décennies comme le matériau préféré des bricoleurs. Il offre plusieurs avantages : il ne rouille pas, se nettoie facilement, et surtout, il est très léger, ce qui simplifie grandement la manipulation et la pose. Les profilés s’emboîtent entre eux à l’aide de colliers, manchons et joints étanches, sans besoin de soudure ni d’outillage lourd. C’est aussi un matériau économique : le mètre linéaire coûte bien moins cher que l’aluminium ou le zinc, tout en assurant un bon rendement en évacuation des eaux.

Mais son principal inconvénient reste sa sensibilité aux variations de température. Une pose trop rigide, sans jeu de dilatation, peut provoquer des fissures ou des déformations. D’où l’importance d’un montage soigné et respectueux des consignes du fabricant.

Préparer le chantier : sécurité et planification

Avant de commencer, il faut bien sûr préparer son chantier. Cela passe d’abord par une inspection visuelle du toit et de l’ancienne gouttière. Notez les points de fixation, les coudes, les descentes et les raccords à l’évacuation. Prenez aussi les mesures exactes : longueur totale de la gouttière, diamètre des descentes, distance entre les crochets.

La sécurité doit rester votre priorité. Installez une échelle stable ou un échafaudage si la hauteur le justifie, et travaillez toujours avec des gants et des chaussures antidérapantes. Évitez les jours de vent fort ou de pluie, car le PVC devient glissant.

Un conseil simple mais souvent négligé : prévoyez de remplacer vos gouttières par temps sec. Cela permet une meilleure adhérence des joints et facilite les ajustements.

Démonter l’ancienne gouttière

Le démontage s’effectue généralement en plusieurs étapes. Commencez par retirer les descentes d’eau, en dévissant les colliers qui les maintiennent contre le mur. Ensuite, enlevez les crochets et décrochez les sections de gouttière une à une, en les soutenant pour éviter qu’elles ne se cassent.

Profitez-en pour nettoyer le bandeau de toiture et vérifier l’état du bois ou du PVC de finition. Si vous constatez des traces d’humidité, laissez sécher quelques jours avant de poser la nouvelle gouttière.

Il est également judicieux de nettoyer ou de vérifier le conduit d’évacuation au sol pour éviter que les nouvelles descentes ne s’encrassent dès la première pluie.

Installer les nouveaux crochets

Les crochets sont les pièces maîtresses du système : ce sont eux qui assurent la tenue et la pente de la gouttière. Leur espacement doit être régulier — en général tous les 40 à 50 cm — et leur inclinaison très légère : une pente d’environ 3 à 5 mm par mètre suffit à garantir un bon écoulement des eaux. Commencez par fixer les deux crochets d’extrémité : un en haut, près du point d’arrivée, et un autre au niveau du point de descente. Tendez ensuite une ficelle entre les deux pour matérialiser la pente. Cela vous servira de repère pour aligner les crochets intermédiaires.

Assurez-vous que les vis soient bien ancrées dans un support solide (chevron, bandeau ou liteau), et qu’aucune tête de vis ne dépasse à l’intérieur du crochet.

Poser les gouttières PVC

Une fois les supports installés, vous pouvez procéder à la pose proprement dite. Commencez par insérer les sections de gouttière dans les crochets, en vérifiant l’ajustement. Les profilés s’emboîtent facilement, mais veillez à bien respecter le jeu de dilatation préconisé par le fabricant (généralement 5 à 10 mm).

Les raccords entre sections se font à l’aide de manchons à joints ou à collage. Si vous utilisez une colle PVC spéciale gouttière, appliquez-la avec parcimonie : une fine couche suffit. Laissez sécher selon les indications du produit avant de poursuivre.

Positionnez ensuite les coudes, les naissances (là où commence la descente), et raccordez les descentes verticales. Celles-ci doivent s’insérer sans forcer, et les colliers doivent être espacés d’environ 2 mètres pour garantir une bonne tenue.

Enfin, installez les fonds de gouttière à chaque extrémité. Certains modèles se clipsent, d’autres nécessitent un collage. Une fois le tout en place, versez un peu d’eau pour vérifier l’écoulement et détecter d’éventuelles fuites.

L’entretien pour prolonger la durée de vie

Une gouttière en PVC bien posée peut durer plus de vingt ans, à condition d’un entretien régulier.

Il est conseillé de la nettoyer deux fois par an, au printemps et à l’automne, pour retirer les feuilles mortes, les mousses et les débris. Vérifiez aussi que les joints restent étanches et que les fixations n’ont pas bougé après un hiver rigoureux ou une forte tempête.

En cas de fissure légère, inutile de tout remplacer : un simple kit de réparation PVC, composé d’une résine spéciale ou d’un ruban étanche, permet souvent de prolonger la vie du système.

Mais si les déformations deviennent trop importantes ou si plusieurs sections sont fissurées, mieux vaut envisager un remplacement complet. Une installation neuve sera plus fiable, et vous évitera de mauvaises surprises lors des fortes pluies.

Le coût et la rentabilité d’une gouttière PVC

Le remplacement complet d’un système de gouttières en PVC reste un investissement raisonnable comparé à d’autres matériaux. En moyenne, le prix varie entre 10 et 20 euros le mètre linéaire, hors main-d’œuvre.

En posant vous-même vos gouttières, vous pouvez réduire de moitié la facture. Mais si votre toiture est haute, pentue ou difficile d’accès, il est préférable de faire appel à un professionnel, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité.

Un artisan expérimenté saura ajuster la pente, choisir les bons raccords et garantir l’étanchéité de l’ensemble. C’est aussi une assurance de tranquillité sur le long terme.

Un chantier accessible, à condition de bien préparer !

Le remplacement n’est pas une opération complexe, mais elle exige de la précision, de la méthode et une bonne planification. Le choix des bons matériaux, le respect des pentes et la maîtrise des raccords sont essentiels pour assurer la durabilité du système.

Un travail bien fait, c’est un toit protégé, une façade saine et des fondations préservées.

Et si le bricolage n’est pas votre fort, sachez qu’un professionnel peut réaliser la pose en une journée — pour un coût souvent modeste au regard des dégâts qu’une gouttière défectueuse pourrait causer. Le PVC, grâce à sa légèreté et sa simplicité de pose, reste un excellent compromis entre performance, esthétique et budget. Un geste malin, durable… et essentiel à la bonne santé de votre maison.




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