Parfois, on voudrait de grands changements. On rénoverait la chambre à coucher, la cuisine, le salon, on transformerait la garde-robe en walk-in, on abattrait un mur, on ajouterait une pièce supplémentaire… Mais est-ce que des modifications aussi importantes en valent toujours la peine? Quelles rénovations privilégier pour rentabiliser au maximum votre investissement?
Selon une récente enquête, la réfection de la cuisine et de la salle de bains continue d’offrir le meilleur retour sur l’investissement à la revente, soit 75 à 100 % de ce que les rénovations ont coûté. Pas étonnant puisqu’elles sont parmi les plus utilisées d’une habitation et qu’elles comprennent de nombreux éléments fixes (tuyauterie, lavabos, armoires, comptoirs, etc.) qui resteront bien après votre départ! Il est aussi estimé qu’environ 65 % du montant investi peut être récupéré si sont ajoutés un îlot de cuisson ou une baignoire à remous attenante à une cabine de douche.
De plus en plus recherchées par les acheteurs, les rénovations axées sur l’efficacité énergétique, elles, permettent de récupérer plus de 60 % des sommes injectées. L’installation de fenêtres neuves performantes obtient la pole position à ce chapitre. La qualité du système de chauffage et de l’isolation thermique est aussi très rentable. Toutes ces transformations peuvent durer de 10 à 15 ans. Le matériel écoénergétique se retrouve de plus en plus dans les habitations neuves, mais de nombreux propriétaires de maisons existantes en font aussi installer pour en retirer les bénéfices.
Or, certains changements peu dispendieux sont parfois aussi profitables. Quelques couches de peinture à l’intérieur ou à l’extérieur de votre maison pourraient vous rapporter entre 50 % et 100 % de ce qu’il vous en a coûté. Les tons neutres et conservateurs ont cependant plus de chances de traverser les modes et de plaire à une majorité.
Voici les résultats d’autres types de travaux :

• – réparation de la couverture du toit : rentabilité de 50 % à 80 %
• – rénovation du sous-sol : 50 % à 75 %
• – construction d’un garage ou d’une terrasse : 50 % à 75 %
• – recouvrements de sol : 50 % à 75 %
• – installation d’un foyer : 50 % à 75 %

Pour leur part, les piscines et les puits de lumière ont peu d’impact sur la valeur de revente.

Faire ses devoirs

Le voisinage. Il est recommandé de tenir compte du voisinage pour vos gros travaux. Par exemple, si l’ajout d’une pièce ou d’une deuxième salle de bains détonne par rapport à ce qu’offrent les autres maisons du quartier, la valeur ajoutée sera pratiquement inexistante. Au contraire, si elles semblent beaucoup plus modernes que la vôtre, une mise à niveau pourrait être souhaitable… tant et aussi longtemps que ces rénovations sont de bon goût, bien faites et correspondent aux attentes des acheteurs sur le marché.

Permis requis? Au besoin, assurez-vous d’avoir tous les permis et certificats nécessaires auprès de votre municipalité et de la Régie du bâtiment du Québec avant d’entamer vos travaux.

Place aux professionnels! Avant de débuter, il serait également utile de consulter un évaluateur agréé pour connaître la valeur marchande de votre nid douillet et estimer la rentabilité et la pertinence de travaux importants. Pour vous assurer que tout soit en règle et bien fait, l’embauche d’un entrepreneur général ou d’entrepreneurs spécialisés détenant les licences appropriés est recommandée.

L’entretien, pas à négliger! Selon l’ICE, il importe d’entretenir les parties construites ou rénovées longtemps après les travaux si l’on veut maintenir à long terme la rentabilité de l’investissement initial.

Pas à vendre? Bien sûr, si vous n’avez pas envie de partir de sitôt, il importe de vous faire plaisir, surtout si vous planifiez profiter de votre domicile pour de longues années!